Guy GIRARD

Né dans une famille nombreuse connue dans l’élevage régional, il se passionne très vite pour la littérature malgré le caractère scientifique de ses études supérieures à l’École Vétérinaire d’Alfort. Après une vie libre de nutritionniste animalier, d’éleveur de bovins et de chevaux, il se consacre à l’écriture avec la publication de trois recueils de nouvelles puis de huit romans. En 2010, son premier roman, Heureux les doux, retrace les chemins d’exil, entre 1770 et 1815, d’une famille rurale, les Müller, chassée de Suisse alémanique vers la France à cause de sa religion anabaptiste. La Veuve des Cernières, Les champs maudits et Vers un Nouveau Monde complètent le récit de cette migration vers la Franche-Comté et vers les États-Unis jusqu’en 1900. En 2016, il obtient le Prix de l’Académie Vétérinaire de France avec L’Écuyer du Roy, une biographie abordable par le grand public de Claude Bourgelat, 1712-1779, fondateur des Écoles vétérinaires de Lyon et d’Alfort. Le Violon d’Hannah en 2017, réédité en 2019, est un succès et captive tous les publics. En 2024, son dernier opus, Résidence secondaire, constitue un témoignage optimiste et empathique sur le monde des soignants et des patients de l’Hôpital Régional… Un hymne à la vie.

Ne rêvez-pas ! Ce havre de paix n’est pas situé en montagne, mais à l’hôpital ! Deux mois par an, sans impôt immobilier, sans entretien de ma propriété, logé, chauffé et nourri au poisson-purée-crème citronnée, avec des jeunes femmes presque toujours souriantes autour de moi ! Tous les malades voudraient vivre ça… les autres aussi peut-être ? Le monde de l’hôpital, j’ai appris à le connaître : celui des soignants souvent très compétents, parfois trop indifférents ou pressés, celui des patients souvent minés par leur maladie, repliés sur leur sort, en attente d’empathie avant une guérison à laquelle ils ne croient pas toujours, mais que leur instinct vital pousse tout de même à espérer. Je veux simplement avec un peu d’humour et de sérénité vous faire partager mon expérience, mes rencontres, mon ressenti devant ma propre maladie, mais surtout devant celle de mes compagnons d’infortune. Aucune souffrance ne l’emporte sur une autre, chacune est un voyage solitaire…