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Pophair : avoir le gout de lire malgré la difficulté de la dyslexie

Amandine, en dehors de son métier de coiffeuse, est maman d’une petite fille de 7 ans à qui elle s’évertue d’apprendre à lire chaque jour. Et ce n’est pas chose aisée, en raison des troubles apportés par une dyslexie. Pour autant, elle s’investit afin que sa fille découvre le plaisir de la lecture, comme tous les autres enfants. Un portrait témoignage touchant !

Pouvez-vous présenter votre commerce en quelques mots ?

Nous sommes à la fois une boutique de vente de produits multimarques et un salon de coiffure. Nous existons depuis mars 2017 et faisons partie d’un réseau de sept salons en région Bourgogne Franche-Comté. Nous avons également le salon : « les Barbiers de Saint-Amour ».

Toute la boutique est à l’essai selon le principe « Try-me » : le client reçoit un conseil cheveux personnalisé et nous adaptons sa routine coiffure en fonction de ses souhaits et ses attentes.

Quel est votre livre coup de cœur ?

J’ai choisi un livre particulier, qui s’inscrit dans mon histoire personnelle : Sami et Julie au parc d’attraction, de la Collection J’apprends à lire spécial DYS.

La dyslexie est ce trouble de la capacité à lire ou la difficulté à reconnaître et à reproduire le langage écrit. Je suis moi-même dyslexique, mais n’ai été détectée qu’au moment de la découverte de ce trouble pour ma fille, en classe de CP.

Je mène donc une forme de combat pour ma fille, car je me suis retrouvée en difficulté pour lire moi-même quand j’étais enfant puis apprendre la lecture à mon enfant dyslexique : nous avons rencontré beaucoup de professionnels pour avancer et enfin parvenir à ce qu’elle commence à lire, en fin de CE1.

Pour ma part, enfant, j’ai eu en sainte horreur la lecture jusqu’en terminale, jusqu’à découvrir des livres qui m’intéressaient vraiment. Et probablement en raison de cette difficulté particulière à lire.

Dans ce livre « spécial DYS », les mots difficiles sont expliqués au départ, les personnages sont présentés en amont, les sons complexes sont mis en couleur pour faciliter la lecture.

Les images en vis-à-vis correspondent au texte qu’on lit pour améliorer la compréhension : la police est plus grosse, l’espacement entre deux lignes est plus important, de même qu’entre les mots. Et à la fin du livre, des questions sont posées pour être sûr que l’enfant a bien compris l’histoire.

Pourquoi avoir choisi cet ouvrage ?

Pour montrer aux parents d’enfants dyslexiques qu’ils ne sont pas seuls dans cette situation-là et essayer de les aider. Je me bats pour qu’un accompagnement soit mis en place dès l’école primaire, car, actuellement, la réelle prise en charge ne démarre qu’après, au collège.

Ce portrait est aussi l’occasion d’informer ces mêmes parents que, sur les outils numériques (ordinateur, tablette, etc), il est possible d’installer une police spécifique, OpenDyslexic, qui aide à la lecture, qui permet moins de fatigue et une meilleure compréhension.

Enfin, ce témoignage est l’occasion de faire prendre conscience de l’importance d’avoir plus d’ouvrages pour ce public dyslexique, car il y en a très peu.

Quel est votre rapport à la lecture ?

Je lis beaucoup et la découverte de cette police m’a permis de gagner en facilité de lecture. Lire est devenu beaucoup moins fatiguant !

Pourquoi êtes-vous commerçante partenaire de Livres dans la Boucle ?

Ce partenariat est l’occasion de mettre en lumière les difficultés de ces publics, souvent méconnues. Et c’est également l’opportunité de mettre en lumière notre salon qui prend soin de ses clients mais aussi de ses salariés !

Sami et Julie au parc d’attraction

Collection, j’apprends à lire spécial DYS

Editions Hachette

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