Le Petit Salon : lire pour mieux comprendre les autres

Depuis 20 ans dans la coiffure, Julia tient Le Petit Salon, situé rue des Granges à Besançon. Elle a choisi un livre qui l’a particulièrement marquée cette année, La dernière allumette de Marie Vareille. Un roman qui lui a apporté une vision sur un sujet aussi difficile que les violences intrafamiliales.

Pouvez-vous présenter votre commerce en quelques mots ?

J’ai ouvert ce salon depuis 7 ans. Je suis spécialisée dans les couleurs et balayages. Mon collègue est barber. À nous deux, nous coiffons tous les publics et tous les types de cheveux.
En parallèle, je suis ambassadrice France de la marque américaine Redken qui propose des soins capillaires, de coloration et des produits coiffants.
Je partage mon temps entre le salon et des formations que je donne aux professionnels sur cette marque, ses produits et leurs utilisations. Je voyage donc beaucoup à Paris, Marseille, Strasbourg, Mulhouse, Strasbourg… : j’ai du temps pour lire dans le train !

Quel est votre livre coup de cœur ?

J’ai choisi « La dernière allumette » de Marie Vareille.

Voici l’histoire : Abigaelle vit depuis plus de 20 ans recluse dans un couvent. Elle est retirée du monde et tâche d’oublier sa vie d’avant et l’événement qui l’a emmenée ici. De loin, elle observe la vie parisienne de son frère Gabriel, artiste reconnu, mais à l’âme torturée. Quand il tombe amoureux de Zoé, Abigaelle est la seule à savoir que tout pourrait basculer, car elle seule connaît vraiment son frère.

Le roman traite de la violence intrafamiliale, un sujet compliqué et dur. Pour autant, l’écriture est prenante. On a envie de comprendre comment le même fait de départ a changé complètement différemment les deux personnes. Comment ils se construisent en tant qu’adultes en ayant vécu ces violences.

À un moment, un retournement de situation inattendu se produit. Un livre incroyable qu’on n’a pas envie de poser avant de l’avoir terminé !

Que vous a apporté ce livre ?

Ce roman m’a apporté une vision : on entend beaucoup parler de ce sujet des violences intrafamiliales, de façon souvent dramatique et ponctuelle, mais on ne pense pas à la construction qu’elles induisent sur le long terme. C’est un livre qui m’a bouleversée. Il m’a aidé à comprendre comment un individu se construit en ayant vécu cela dans son enfance.

Quel est votre rapport à la lecture ?

Je lis beaucoup et, de façon assez exclusive, des romans, romans graphiques et BD. J’aime beaucoup les livres qui parlent de relations humaines, psychologiques, qui aident à comprendre comment l’humain fonctionne.

Ce roman est captivant, car il montre comment les relations vécues dans son enfance impactent l’adulte que l’on devient.

Dans mon métier, la dimension humaine est très forte. Nous avons un lien fort avec nos clients. La lecture me permet d’avoir des visions multiples. Nous avons tous un bagage et nous ne l’utilisons pas tous de la même façon.

Ce roman donne des clés pour comprendre les personnes ayant vécu des choses difficiles dans leur enfance : soit elles se renferment en devenant adulte, soit au contraire, elles choisissent la joie et la lumière.

Pourquoi êtes-vous commerçante partenaire de Livres dans la Boucle ?

Participer à l’opération me permet de discuter plus encore littérature avec mes clientes. De plus, la citation inscrite sur la vitrine attire le public de passage dans la rue, donne de nouvelles occasions d’échanges.

C’est une façon de participer à la vie de la ville !